Depuis son installation, il y a dix-huit ans, Julien Henry, apiculteur – récoltant basé à Villiers-Louis, optimise, avec force et vigueur, son exploitation mellifère. Aidé par Rosine et Jean-Claude, ses parents, Michel, son beau-père et son épouse Céline ; Il a déjà obtenu deux médailles d’or : une au Concours général agricole pour son miel de tilleul en 2013 et l’autre pour son Ratafia de cidre en 2014. Loin de s’endormir sur ses lauriers, l’exploitant fourmille d’idées au service de la qualité, son credo.   

En France, la Consommation de miel est bien supérieure à la production nationale. Elle avoisine les 40 000 tonnes par an, alors que la production hexagonale ne dépasse pas les 16 000 tonnes (32 000 tonnes en 1995), cela dans un contexte de disparition généralisée des abeilles. Les pesticides qui leurs sont néfastes,sont présents dans 75% du miel mondial. Ils suscitent l’inquiétude pour la survie de ces pollinisateurs cruciaux pour l’agriculture. Ajoutez à ce constat alarmant la présence du redoutable frelon asiatique et celle du varroa (parasite), puce de l’abeille commettant beaucoup de dégâts dans les ruches…

Soucieux de l’environnement, Julien Henry utilise des acides biologiques pour combattre le varroa. Pas simple d’être apiculteur mais il en faut beaucoup plus pour démotiver la famille Henry qui fait face aux aléas de la nature et notamment aux dérèglements climatiques. Le disciple de Saint-Ambroise, patron des apiculteurs, se félicite  de l’interdiction de certains pesticides : « Il y en a toujours trop…  L’abeille est un pollinisateur fondamental.Cette année, on a vu plus d’abeilles que d’habitude en début de saison. Les colonies sont belles et leur état sanitaire excellent. C’est plutôt rassurant ! ».

La transhumance, véritable course après les fleurs.

Quand la période de floraison de l »acacia et du tilleul est perturbée par conditions climatiques capricieuses, l’apiculteur est contraint de courir après les fleurs… Dans une année normale, il récolte 25 tonnes de miel. Adepte de la transhumance des abeilles, cet apiculteur parcourt plus de 20 000 kilomètres par an pour déposer une partie de ses 800 ruches sur des lieux de floraison  plus prolixes. En période estivale, il emmène ses abeilles jusque dans le Cher pour leur permettre de butiner des fleurs de châtaigniers. Sinon, ses ruches sont dispatchées dans un rayon de 80 kilomètres autour de l’exploitation…

Des activités diversifiées

En plus de la production de huit miels savoureux, pâtisseries, confiseries et  produits de la ruche… Julien Henry a repris une petite activité cidricole  et propose, à la vente, jus de pomme, cidre brut, ratafia, vinaigre, eau de vie… en bénéficiant des réseaux « Bienvenue à la ferme » et  France Passion. Ce dernier permet aux possesseurs de camping-cars de faire étape gratuitement sur l’exploitation. Julien Henry leur propose près de 200 emplacements, ainsi qu’un accueil authentique et convivial…

  • BON A SAVOIR
  • Outre la vente sur le marché de Sens, et sur l’exploitation, il est possible de visiter (sur réservation) l’exploitation en groupes (15 personnes minimum), avec projection d’un diaporama suivi d’une dégustation (3 euros par personne). 

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