Une étape de charme au bord de la Vanne

Bucolique, le cadre champêtre de cette auberge cinquantenaire, a été créée autour d’un moulin à eau du XVIe siècle. Depuis octobre 2009, Priscilia et Christophe De Clercq sont les quatrièmes propriétaires de cet établissement datant des années soixante, qui ne manque ni de charme ni d’attraits gastronomiques. L’hébergement de cette agréable auberge, comprend 14 chambres confortables – toutes remises à neuf –   et le restaurant possède une capacité moyenne de 80 couverts par service.

Et si l’on faisait les présentations

La boîte à vitesse ou mécanisme qui actionnait quatre grosses meules en pierre à l’étage du bâtiment, sert de décorum original à la salle de restaurant dans laquelle des poutres apparentes en bois massif et une imposante cheminée purement décorative, fait face aux clients. (Bien) accueillis par Priscilia, ravissante et efficace directrice de salle, les convives prennent place sur de jolies chaises aux tonalités framboise ou citron du plus bel effet. A la belle saison, on se bouscule pour pouvoir manger en terrasse. Celle-ci surplombe les magnifiques roues à aube du moulin. Le doux murmure de la proche Vanne, affluent de l’Yonne, ajoute du relief et un supplément d’âme à ce lieu plein de quiétude et chargé…d’histoire. Côté fourneaux, Christophe, le Chef et ses trois commis, ne ménagent pas leurs efforts, pour satisfaire leur clientèle. « Chez nous les 35 heures, c’est la durée hebdomadaire de sommeil… » ironise Christophe De Clercq, chef de cuisine épicurien en version hédoniste. Il aime décliner une cuisine traditionnelle de qualité lorgnant sur le « Gastro », avec des produits frais et propose une carte renouvelée quatre à six fois par an.

A vos papilles

Le homard bleu de Bretagne est un « Must » de la maison fondée par M. et Mme Sicart. L’ancien cuisinier de l’Auberge de la Vanne à Sens, le fait frémir au court bouillon et le sert froid, escorté d’une petite salade de haricots verts, d’une brunoise de tomates et d’une vinaigrette concoctée avec le jus réduit et goûteux de ce crustacé si prisé. Le Charollais est également bien traité par le maître-queux des lieux. Son filet est proposé façon Rossini, avec une onctueuse escalope de foie gras – surmontée de lamelles de truffe – et accompagnée d’une divine sauce Périgueux. A faire défaillir les pailles d’un chevillard. Un véritable mets de fête, à l’instar des ris de veau aux morilles ou de la pantagruellique côte de bœuf (1,2 Kg), servie pour deux personnes, avec une poêlée de champignons, pleurotes, girolles ou cèpes, suivant la saison. Christophe De Clercq sait laisser libre cours à son imagination culinaire créative et propose en saison, des asperges accompagnées de saumon fumé et d’une mousseline de sauce hollandaise. Les huitres – provenant de différentes régions de production – figurent régulièrement sur la carte, tout comme les coquilles Saint-Jacques. Le cérémonial est une des notes sympathiques de cette auberge gastronomique, où le plaisir visuel, n’a d’égal que le bonheur dans l’assiette. Ici, les filets de la sole meunière, sont levés face aux clients et le carré d’agneau au romarin, est découpé devant eux. Grâce au savoir-faire de la maison, les convives peuvent dévorer des yeux certaines spécialités gourmandes, avant de leur faire honneur.

Des plats qui font honneur à la Bourgogne

Mais les amateurs de plats classiques du terroir bourguignon, aiment à se retrouver autour d’une bonne tête de veau sauce ravigote, des œufs en meurette, une truite aux amandes, un bœuf bourguignon… Ces plats inscrits au patrimoine culinaire, fédèrent une clientèle d’habitués et régalent petits et grands, avec une simplicité gustative qui fait l’unanimité. Au moment du fromage, l’appétissant chariot véhiculé par l’aimable personnel de salle, met en avant une bonne dizaine de variétés…régionale. Lait de vache, lait de brebis, lait de chèvre…le choix est cornélien entre les  Chaource, Epoisse, Brillat-Savarin, Brie, Langres, Comté (neuf mois d’affinage), etc. tout en sachant qu’il est possible de préférer un Saint-Marcellin chaud, servi avec de la mâche et deux tranches de pain d’épices. Joli tremplin avant d’attaquer l’ultime plat qui permet de clôturer déjeuner ou dîner sur une note subtilement sucrée et acidulée, à l’image de la « Tulipe de sorbets et fruits frais ». Indétrônable de la carte – dixit Christophe, son créateur – cette déclinaison rafraîchissante, demeure le dessert idéal. Il est concocté en fonction des fruits de saison et les sorbets varient au diapason. Le chef propose aussi un savoureux « Gourmandin » (génoise au chocolat à l’orange) ; ainsi qu’un feuilleté de fruits au gingembre confit, sans oublier les petites bananes antillaises, servies avec une crêpe et une boule de glace à la vanille ou une tartelette aux framboises… Du côté de la cave, les vins de la région, figurent en bonne place. La Bourgogne est au pinacle et les Chablis, Saint-Bris, Irancy, Côtes d’Auxerre… provenant de domaines réputés pour leur sérieux (Dampt, Goisot…), favorisent des accords mets-vin opportunss.

En savoir plus :

Adresse : 18, rue des Moulins Banaux – 89190 Villeneuve l’Archevêque
Contact : 03.86.86.72.55
Internet : moulins-banaux.fr

Fermetures annuelles 2017

17 au 23 avril ; 5 au 13 août ; 4 au 10 septembre ; 18 au 27 décembre.

Nouveauté

Une terrasse d’après-midi est en passe de voir le jour en bord de Vanne.

L’addition s’il vous plaît :

Tarif des menus : 26 euros – 36 euros – 48 euros ; 16 euros le midi en semaine, selon la formule entrée et plat ou plat et dessert.
Tarif des chambres : de 75 à 95 euros (petit déjeuner continental à 10 euros).
Ouverture de mai à septembre : Tous les jours sauf le dimanche soir, de 8 heures à 22 h 30/23 heures.
Ouverture d’octobre à avril : lundi, mardi et mercredi soir, à partir de 17 heures ; jeudi, vendredi et samedi, de 8 heures à 22 h 30/23 heures ; le dimanche, de 8 à 17 heures.

Une petite part d’histoire :

L’auberge des vieux Moulins Banaux tire son nom de… Banalité. Jadis, à Villeneuve l’Archevêque et ses environs, chacun était tenu de faire moudre son grain aux Moulins Banaux. Cette servitude, la « Banalité », consistait dans l’usage obligatoire et public appartenant au seigneur.

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