Consumé par le travail

Quand les tâches professionnelles nous dépassent, elles peuvent faire apparaître des souffrances que l’on ne peut plus contenir, on parle alors de burn-out.
Un mal honteux qui nous ronge de l’intérieur car il nous renvoie une image dégradée de nous parfois renforcée par un environnement professionnel qui participe à nous enterrer en nous dépréciant avec violence.

On lutte comme on peut et, un matin, on se voit : 
         – assis dans l’auto incapable de mettre la clef dans le contact pour aller au travail,
         – devant son bureau, dans l’impossibilité de hiérarchiser ses tâches,
         – dans son cabinet à souhaiter  la mort de ses patients souffrant de lourdes pathologies pour ne pas être tenu d’honorer ses consultations médicales !

Dans cette phase, impossible d’imaginer le renouveau, le lendemain. Sous le pavé, la terre est sombre et compacte.

Le temps, cet ennemi/ami précieux de la reconstruction

Le burn-out est difficile à diagnostiquer. Il se manifeste par un vécu dépressif dans la sphère professionnelle et/ou familiale pouvant aller jusqu’à une véritable dépression.. 

Chaque jour, on est tenté de penser que le retour « à la normale » est à portée de mains, que l’on va réussir, dans une heure, un jour, une semaine, ou au retour des vacances. Même si l’on reprend ses esprits pour redevenir temporairement le bon chevalier du boulot sans peur et sans reproche, le tronc finit par craquer.

« Le burn out, c’est la maladie de l’âme en deuil de son idéal » 
Herbert Freudenberger
 

Après cette rupture, la souche s’assèche (à dire et à vivre lentement) avant d’entrevoir une nouvelle pousse vers l’avenir. Un travail qu’il est périlleux de faire sans l’assistance d’un psychologue ou d’un coach car il faut admettre, comprendre, formuler,…, puis réapprendre à nourrir les besoins fondamentaux avant de repartir sur un nouveau modèle qui respecte peut-être davantage ce que nous sommes au plus profond de nous.

Soleil en vue

« Et toujours, dès que je me montrais prête à les affronter, les épreuves se sont changées en beauté. » 

Etty Hillesum


Enfin cette troisième phase, celle du renouveau. Une tige forte et droite se nourrit de cette souche que vous considériez morte, de cette carcasse abandonnée par les collègues et la hiérarchie, oubliée des clients et des fournisseurs.

Sous réserve d’un accompagnement, votre ancrage est solide. Il vous porte à l’assaut du soleil dans la trouée faite par l’arbre que vous étiez avant. Plus le temps s’écoule et plus vous mesurez combien un burn-out peut-être un chemin providentiel vers l’avenir.

Un travail de résilience

Après deux ans de cataclysme puis d’ancrage, je mesure combien la rencontre avec Sandra Leite m’a permis de renaître faisant de cet affreux burn-out, une marche vers un travail passionnant en ligne avec ce que je suis profondément.
Aussi était-il naturel de rédiger cet article à quatre mains sous le regard bienveillant de la coach.

Nous la retrouverons à Joigny ce prochain week-end au Salon Nature et Santé organisé par Cap Saint-Martin, un événement remarquable à l’image de cette association hors norme.

En lien ici, la vidéo d’une bosseuse sortie du burn-out mais aussi celle d’une infirmière confrontée au choc

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