Papa ou maman solo, bonjour le boulot !

Pour les parents, l’ensemble des charges à effectuer représente parfois une montagne de plus en plus haute. A un moment, on regarde le chemin parcouru et la hauteur du col à franchir …

Alors on crie : « Au secours… »

Des amis merveilleux se révèlent… ils jouent les banquiers, les nounous, les psychologues (chacun se reconnaîtra) mais l’on ne peut pas les solliciter durablement à sens unique et on a besoin de leur rendre le soleil qu’ils ont mis dans notre jardin.

Alors on s’arrête et on sort l’arme secrète,

Et si la charge de nos enfants était notre plus grande force ! Ils ont l’énergie de l’insouciance, celle qui permet de franchir les montagnes . Au lieu de travailler pour eux, on peut les associer à la magnifique randonnée.

Une banque d’images me délivre ce Baobab issu d’un monde fantastique. Un tronc massif avec de larges bandes à colorier et de multiples petites feuilles et fleurs. On agrandit l’image en 2 mètres sur 2 et on la découpe en 80 feuilles A4 que l’on colle les unes à côté des autres au fil des jours.

Dans les grandes lanières qui forment le tronc, on inscrit toutes ces tâches que l’on n’arrive pas à faire. Sur les feuilles et fleurs, on note les petites missions du quotidien comme « débarrasser le lave-vaisselle ou laver le sol. A chaque fois qu’une tache est réalisée, les enfants et moi la colorions.

La couleur remplit notre vie.

Elle met aussi en évidence que les feuilles et fleurs se dessinent plus vite que le tronc massif… D’évidence, l’arbre va se casser la figure (on le savait, maintenant on le voit). Quant-aux enfants, ils trépignent à l’idée de colorier les grandes cases et ne comprennent pas pourquoi on perd du temps à se consacrer uniquement sur les petites. « Papa, quand est-ce qu’on colorie le tronc ? »

Alors, incidemment, comme par miracle, on se met à trouver la motivation et à construire l’arbre de notre vie en donnant de la matière au tronc.

Les enseignements :

Les enfants regardent nos difficultés et mesurent combien les surmonter n’est pas forcément le chemin de l’évidence… même si, sous leur regard, on est condamné à réussir ! On remplit ensemble les cases de demain, du week-end prochain. On atteint l’objectif car ils sont motivés par la dimension ludique du coloriage et du sentiment d’avoir fait plein de choses

Finalement on remplit notre vie avec des grosses pierres… alors que le bocal du quotidien n’était que sable et petit cailloux !

Le tronc n’est pas infini et tant mieux car plus le temps va passer, moins il sera difficile de s’y mettre, et plus nos journées seront faites de jolies feuilles ou fleurs de lumière et de légèreté !

Le regard de la coach :

Nous avons interrogé Sandra Cachon sur les avantages et le risque de cet arbre de vie familial.

Une mise en garde : 

Selon Sandra, toutes les sources de motivation sont bonnes si elles nous permettent d’atteindre des objectifs éthiques et nourrissants pour tout le système (famille, société etc…). Un concept qui répond au terme d’écologie. Les enfants peuvent être un moteur sous réserve de ne pas les instrumentaliser ni de se faire un propre chantage au succès. Plus précisément, le risque serait de les glisser dans la boucle pour n’accorder aucune place à l’échec. Attention de ne pas mettre la barre trop haute … l’objectif doit être, à la fois, ambitieux et réaliste.

Une approche  saluée par la coach : 

Selon Sandra, cet outil est magique. Il est valorisant et source de signes de reconnaissance positifs (strokes). Il est très créatif et visuel. Il permet aussi de s’ouvrir à son cerveau droit. Enfin, il est support d’exemplarité s’il est mis à portée des enfants. Le parent peut avoir des difficultés, procrastiner, mais il trouve des solutions dans les épreuves. Il transforme les difficultés en beauté : la définition même de la résilience. Le passeport d’une belle vie.

Les enfants ont baptisé notre dessin,  l’Arbre du bonheur; Sandra y a apporté la notion de gratitude. Une dimension supplémentaire expliquée aux enfants qui la comprennent et l’intègre dans leur propos ! 

Pour ceux qui ne connaissent pas Sandra Cachon ou le repaire de Montboulon, nous vous invitons à cliquer sur le lien ci-dessus. Vous comprendrez pourquoi nous l’avons interrogée avant de nous lancer, à corps perdu, dans notre arbre.

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